Troisième et dernière épreuve EP2

Les 22 et 23 juin se déroulait, pour la Normandie, la dernière épreuve pour l’obtention du CAP : l’EP2. Il s’agit de la mise en œuvre de la fabrication de tout d’une partie d’un vêtement. Cette épreuve dure 16 heures et est coefficient 10.

Cette épreuve a été travaillée tout au long de la formation de Rêve à soie.

Pour réviser :

Les différentes thématiques de cette épreuve sont abordées dans le livre Passez votre CAP couture avec Artesane.com et dans l’ensemble des cours vidéos visualisés durant chaque mois.

En plus, j’ai investi dans quelques livres :

La thématique :

Cette épreuve regroupe un certains nombre de connaissances portant sur l’ensemble des techniques de couture :

Le matériel à prévoir pour l’épreuve :

Pour cette épreuve, j’ai emporté avec moi :

-> J’ai barré certains éléments car je les avais emporté mais je n’en ai pas eu l’utilité durant l’épreuve

Test des machines :

Lors de l’EP1, nous avons pu prendre rendez-vous auprès du chef d’atelier afin de tester les machines industrielles des ateliers.

Nous avons commencé à tester la piqueuse plate. Nous avons appris à les enfiler, installer la canette puis à régler la longueur du point.

Ensuite nous avons cousu sur différentes matières.

Après quelques essais, j’ai compris l’enfilage de la machine, ainsi je ne perdrai pas de temps le jour de l’examen. Ensuite au niveau de la vitesse, elle est réglable, je n’ai donc pas d’inquiétude à ce sujet. Dans mon centre, les machines seront réglées au niveau de la tension car elles sont vieilles et capricieuses.

Ensuite, nous avons testé les surfileuses raseuses.

Les machines seront enfilées et réglées car comme les piqueuses plates elles ne sont pas toutes jeunes et donc difficiles à régler. Le seul point noir avec la surfileuse est la vitesse. En effet, je trouvais que la mienne était rapide mais à côté de cette machine industrielle, la mienne est une tortue. La machine que j’ai testée était la plus rapide du centre. Une vraie formule 1. Il va falloir faire très attention à ne pas couper le tissu !

Avoir pu tester ces machines m’a rassurée sur le déroulement de l’épreuve du jour J ! C’était une très bonne expérience.

Le jour de l’épreuve :

La première matinée :

Après que le sujet ait été distribué, j’ai pris le temps de le lire une première fois en annotant les schémas techniques ou les informations que je ne comprenais pas à cette première lecture.

Le sujet demandait de réaliser les tenues des hôtesses d’accueil de la maison de la culture du Japon à Paris en s’inspirant du kimono.

Nous avions pour confectionner le vêtement un tissu en coton avec de l’élasthanne (1m50), une toile de coton blanche pour la doublure (45 cm) et 50 cm de Vlieseline H250.

Le modèle présente :

• des pinces poitrine
• des liens de nouage à l’intérieur
• des bas de manche surpiqué
• des pinces taille devant
• un enforme dos thermocollé, surfilé sur le contour extérieur, surpiqué et maintenu à la main
• un enforme devant thermocollé, surfilé sur le contour extérieur, surpiqué et maintenu à la main
• un bouton pression sur le côté intérieur gauche
• une fermeture de côté par nouage
• des pinces d’épaule
• des pinces taille dos
• une basque doublée
• des volants terminés par un rempli surfilé

Après avoir détaillé les points techniques et la fiche de contrôle je me suis lancée dans la découpe des 2 feuilles de patron.

J’ai mis mon tissu au droit puis positionné mes pièces et j’ai fait validé cette étape à la surveillante.

Avant de me lancer sur les coutures j’ai relu le sujet complètement une nouvelle fois puis une dernière fois la gamme de montage pour être sûre d’avoir bien assimiler les étapes.

Après avoir coupé mes crans dans la marge de couture et pointé l’emplacement des pinces et du bouton pression, j’ai pu thermocoller mes pièces et surfilé les épaules devant et les bas du volant des manches.

Une fois avoir fait tout cela, 4 heures sont déjà passées. Il est temps d’aller faire une pause déjeuner.

La première après-midi :

Durant l’après-midi, j’ai terminé les liens, travailler sur les volants et réaliser l’ensemble des pinces.

Ensuite j’ai procédé aux coutures de l’enforme et de la basque.

Avant la fin de la journée, j’ai prépiqué les liens sur le devant gauche et le devant droit.

Voici pour la fin de cette première journée ! Elle a été très épuisante. Une bonne nuit de sommeil s’impose pour être en forme demain.

La seconde matinée :

Ce matin il est temps d’assembler des épaules du devant et du dos puis de coulisser l’enforme.

Pour le montage des manches, nous avons dû résorber un embu de 3 cm. J’ai réussi sans difficulté à les monter sans qu’il y ai de plis.

Maintenant, je termine de coudre les côtés et les volants de bas de manche. Puis le montage de la basque sur le corsage.

La dernière après-midi :

Pour cet après-midi, je dois fixer l’enforme sur le vêtement au point bagué. Le tissu ayant de l’élasthanne ce n’est pas une partie de plaisir ; d’autant plus que le thermocollant fourni était du Vlieseline H250. Cela a donc rigidifier l’enforme. Cette étape m’a semblé tellement longue !

Enfin pour terminer ce vêtement, ne reste plus qu’à coudre le bouton pression et contrôler mon vêtement !

Après un bon coup de fer à repasser, j’ai rendu sur cintre le vêtement au bout de 15h30 !

Voici ma confection :

Bilan :

Je n’ai pas trouvé de réelle difficulté dans la réalisation de ce modèle. J’avais peur d’avoir des poches ou une fermeture éclair avec des raccords de couture ! Cependant, la confection était très longue. Il y avait énormément de sous-piqûre et de sur-piqûre à réaliser. La couture à la main m’a semblé interminable. Je pense que l’attention des correcteurs portera sur la minutie des coutures machine et main.

La boucle est bouclée. J’ai rendu mon modèle avec beaucoup d’émotion car c’est la fin d’une grande aventure ! J’ai appris énormément de choses, rencontré des gens formidables lors de la formation et le jour des épreuves. C’est une véritable aventure humaine.

Je suis tellement fière d’avoir été jusqu’au bout de ce challenge personnel ! J’ai voulu faire un pied de nez à de nombreux médecins qui m’ont suivi à un certain moment de ma vie et qui me prédisait un avenir plutôt noir. Mon avenir ne sera, assurément pas celui que j’envisageait avant cette maladie, mais aujourd’hui, je suis heureuse ! N’est-ce pas là l’essentiel ???

J’ai hâte d’avoir le résultat. Savoir si j’ai décroché ou non le diplôme, je croise les doigts, même si les dés sont jetés !

Les résultats seront transmis par le rectorat début juillet, je vous tiendrai au courant des notes obtenues !

A très vite.

La Méli-Mélo